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Arbitrage Féminin : « On considère le crie du public et des joueurs comme une force » Dixit Kegnide Lucresse Parfaite

Tout comme le football féminin, l’arbitrage féminin aussi est en pleine croissance depuis quelques années au Bénin. L’Etat met sérieusement les ressources nécessaires pour préparer la relève dans ce secteur du football féminin au Bénin. La pépinière du sifflet béninois est regorgée de talent à faire valoir. Lucresse Parfaite A. Kegnide, est l’une des jeunes arbitres du Bénin dont l’avenir est prometteur.

Du haut de ses vingt ans (20 ans) Lucresse Parfaite Kegnide est rentrée dans le domaine des « hommes en noir » en 2018. Alors élève en classe de troisième, elle s’est donnée à fond pour nourrir sa passion et laisser son empreinte.

Présente dans le milieu de l’arbitrage depuis plus de quatre ans, la jeune dame ne garde que de bons souvenirs qu’elle souhaite revivre chaque fois

« Les bons souvenirs c’est lorsqu’on se retrouve en famille avec les autres jeunes arbitres lors des championnats nationaux. Si on travaille aussi avec ses aînés, on apprend beaucoup et c’est des moments très agréables à vivre pour tout le monde. Je n’ai pas encore eu de mauvais souvenir et je ne souhaite pas en avoir » s’explique-t- elle à Amazones Sports.

Arbitre de grade district, la jeune Amazone fait son bout de chemin. Si l’envie de réussir l’animer comme tout autre chose, elle est tombée amoureuse de l’arbitrage grâce à l’élégance et le côté vestimentaire des dames qu’elle regarde.

« Ma motivation à devenir arbitre c’est l’élégance des femmes que je voyais et aussi leurs habillements. Elles sont très jolies. J’aime Stéphanie Frappart et Colina qui sont des arbitres qui m’inspirent beaucoup. Elles sont mes idoles…»

Malgré les multiples sanctions et punitions, la violation sur les divers stades du Bénin ne manque pas. Interrogée sur ce qu’elle pouvait faire pour éradiquer le mal, l’ex-apprenante du CEG Albarika / Parakou admire travailler en collaboration avec les forces pour tenter de vaincre ce mal qui tue le monde sportif béninois et garantie la sécurité du corps.

« Si j’étais en position de force j’allais rien faire autre que se plaindre à la police pour qu’elle veuille à notre sécurité. Les supporters doivent savoir et comprendre que nous sommes des êtres humains et aucune œuvre humaine n’est parfaite pas dans ce monde. »

On considère le crie du public et des joueurs comme une force

Le public sportif joue un rôle ultra-important dans le déroulement d’un match. Si sa présence est synonyme d’encouragement et de soutien pour son équipe, il arrive parfois qu’il met une énorme pression aux arbitres. Si cela arrive, il faut être mentalement fort pour continuer et résister à cette pression pour ne pas passer à côté de son match.

«L’arbitre n’a pas de supporter et il n’a pas de partie prise. Peu importe les injures et les propos ça n’empêchent pas d’être concentrée sur son match. On considère juste le crie du public et des joueurs comme une force motivatrice. Et on reste stricte sur les décisions. » a t-elle martelé.

Passionnée du sport, la native de Parakou serait joueuse de basket-ball ou football si elle ne devenait par arbitre du football.

Comme le football peine à décoller, l’arbitrage féminin paye aussi les frais. Même si depuis plusieurs saisons les choses s’améliorent, le niveau n’y est toujours pas. Dans son analyse, la jeune fille de 20 ans a donné son avis sans langue de bois.

«J’ai constaté que l’arbitrage féminin au Bénin est moins développé que celui des autres pays. Il est vrai que nous faisons tout la même chose. Mais ça n’évolue pas vite ici au Bénin» regrette Lucresse Parfaite Kegnide

Si l’accès au domaine du sifflet au football est ouvert à tout le monde, fait une carrière digne du nom demande du sacrifice et aussi la chance. Il faut passer par plusieurs étapes pour se hisser haut. Elle invite les diverses institutions à organiser les tests pour donner une chance aux jeunes arbitres de commencer par vite faire leur preuve sur l’échelle continental

« Je souhaiterais que nous jeunes arbitres ayons la chance de vite devenir des arbitres internationaux. Que nous ayons la chance de voyager à l’extérieur comme les joueuses et joueurs […] Je rêve de faire une carrière en arbitrage…» conclut-elle

Lucresse Parfaite Kegnide a décroché son Baccalauréat Série A2 section de juin 2023 au CEG Albarika dans la commune de Parakou. Si elle fait déjà son bout de chemin dans l’arbitrage la jeune dame rêve de devenir professeur d’Education Physiques et Sportives. Et pour ce fait elle veut s’inscrire à l’université privée de la place .

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