Du 03 au 09 juin 2025, le Bénin abrite la Nation League FIBA 3×3 à Porto-Novo. Après trois journées de compétitions, nous avons échangé avec Candace Kpetikou, basketteuse internationale béninoise qui participe à cette compétition avec les Amazones du Bénin.
Trois journées de compétition mitigées, peut-on dire. Quelles sont vos appréciations et vos projections pour la suite ?
On s’est vraiment battues aujourd’hui. C’est vrai que le résultat n’est pas celui qu’on espérait. On voulait atteindre la finale, et on en avait clairement les moyens. Malheureusement, certaines circonstances indépendantes de notre volonté nous en ont empêchées. On va prendre le temps de récupérer, et dès samedi, on reviendra en force pour aller chercher la victoire.

Quelle est votre appréciation du public ?
Le public béninois a été exceptionnel. Depuis le premier jour, il est resté présent, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse chaud. C’est une vraie fierté de jouer chez soi. Avoir ce soutien constant, ça change tout. Le 3×3 est un jeu rapide et exigeant, on peut vite perdre le fil ou se décourager, mais sentir cette énergie dans les tribunes nous redonne de la force. Qu’on gagne ou qu’on perde, les supporters sont là, chaque jour, plus nombreux. On leur est profondément reconnaissantes.
Quel regard portez-vous sur l’évolution du basket 3×3 féminin ?
Le 3×3 béninois progresse chaque année. Il y a de plus en plus de filles talentueuses, ici comme à l’étranger. On sent un vrai engouement autour de la discipline, et j’espère que ça encouragera d’autres jeunes filles à se lancer. En Afrique aussi, le basket évolue beaucoup. On a les qualités physiques taille, athlétisme, agressivité pour s’imposer. Il faut maintenant structurer tout cela pour aller plus loin.
Selon vous, quelle est l’importance du sport et du basketball en particulier pour la jeunesse ?
Le sport peut vraiment transformer une vie. Le basketball m’a ouvert des portes, il m’a permis de jouer aux États-Unis. Mon message aux jeunes, c’est d’être sérieux, de combiner sport et études. Le sport seul ne suffit pas. Il faut penser à l’après, et se construire un avenir solide grâce à cette double voie. Vous pourrez avoir des opportunités dans le futur.
Beaucoup de personnes, dans le 3 contre 3, c’est d’abord à la base qu’ils jouent au 5×5. Est-ce que c’est votre cas également?
Oui! Moi j’ai commencé avec le 5×5. Je suis originaire du Natitingou, c’est là que j’ai commencé le basket et j’ai commencé avec le 5×5. C’est seulement l’année passée que j’ai commencé à jouer au 3 contre 3. Je suis venue pendant les vacances aux États-Unis et le président de la fédération m’a sollicité pour jouer au 3 contre 3. Je dirais que c’est ma deuxième année d’expérience.
Y a-t-il des avantages à jouer à la fois au 5×5 et au 3×3 ?
Le 3×3 m’a beaucoup apporté, et je vois l’impact quand je joue au 5×5. Le format est très court : trois joueuses, douze secondes, pas le temps de réfléchir trop longtemps. Il faut être réactif, intelligent dans ses déplacements, savoir se placer, défendre en un contre un, apporter de l’aide… C’est un format qui pousse à développer son QI basket. Pour moi, le 3×3 est un excellent complément au 5×5.
Qu’est-ce que vous aimez personnellement dans le 3×3 ?

Je suis post-pivot. Donc, quand je joue au 5×5, je suis juste à l’intérieur de la raquette. On me fait la passe et je score. Mais je dirais que le 3 contre 3 m’a permis de sortir de ma zone de confort. Il y a des moments où je tire le 3 points que je ne tire jamais au 5×5. J’ai aussi la possibilité de dribbler, ce que je ne fais pas trop aussi au 5×5. Et juste pouvoir jouer à 3, ça te permet de plus score. Le 3 contre 3, aide vraiment au 5×5. Parce que ça te donne plus d’intelligence et permet de savoir comment se mettre aussi dans le terrain quand tu joueras le 5×5.
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