Ons Jabeur : De l’espoir à la conquête !

Elles sont plusieurs à faire partie des têtes de série en tennis. Considéré comme la meilleure tenniswoman de l’Afrique, la tunisienne et N°7 mondial rêve plus grand malgré la forte compétitivité et les obstacles qui se dressent devant elle.

Championne du WTA 250 à Ningbo face à Diana Shnaider en finale, elle s’est imposé en deux sets (6-2, 6-1) pour remporter le cinquième titre de sa carrière dont le deuxième de cette année 2023. Malgré avoir enchaîné cinq victoires de rang pour sa première compétition asiatique, la tunisienne ne compte pas s’arrêter.

Le tennis féminin prend une nouvelle dimension. La jeune génération semble que jamais ravir et déloger la place de l’ancienne génération. La Jeunesse veut s’imposer et y laisser son empreinte. Certaines veulent que leur victoire soit une gloire qui deviendra une cantique dans l’histoire de la discipline sportive où la petite balle jaune rebondit suite à l’effet de la raquette.

C’est de cette manière que se démarque la championne tunisienne Ons Jabeur. À 28ans elle s’impose comme la joueuse de tennis africaine la plus brillante comme en témoigne ses résultats lors de l’Open d’Australie, ou de l’US Open, et récemment du WTA 250.

Cependant la tunisienne n’a pas la même trajectoire historique comme les cadors de la discipline à l’instar d’une Iga Swiatek, d’une Coco Gauff ou d’une Aryna Sabalenka. Personne ne s’attendait à une telle éclosion, ni même à un rendement constant de sa part.

Très tôt dans la catégorie junior, le potentiel de Jabeur s’est révélé. Après avoir quitté la Tunisie où elle a vu le jour le 28 Août 1994, la native de Ksar Hellal s’est mise à s’entraîner durement. À force de s’entraîner et de s’appliquer, elle fera parler la poutre lors d’un tournoi de tennis en terre battue à Paris.

2010 marque ses vrais débuts en junior.Jabeur participe au tournoi de Roland Garros junior en 2010 et se hisse jusqu’en finale. L’année suivante, elle devient la gagnante du tournoi Porte d’Auteuil. Une chose, que jamais une africaine n’avait encore réalisé : remporter un tournoi de Grand Chelem Junior.

La Tunisie marque les esprits et s’invite dans la cour des grands. Mais elle sera tout de suite confronté aux difficultés du monde professionnel. Jabeur se concentre sur le circuit ITF, niveau inférieur au WTA où elle commence à s’imposer. C’était une manière pour elle d’apprendre, d’engranger de l’expérience et de se bâtir une renommée mondiale. Finalement, elle va empiler les victoires pour remporter 11 titres de ITF. Un objectif atteint mais le rêve de Jabeur semble encore loin. Le WTA devienne sa quête ultime.

Lors de l’année 2017, elle participe régulièrement aux tournois WTA mais sans véritable succès. Sa progression se fait remarquer et l’espoir d’arriver un jour dans le dernier carré se dessine.

La tunisienne battante va intégrer le top 100 mondial et finit même dans le dernier carré de quelques WTA du Grand Chelem simple. Ce qui lui conduit plus tard à une ascension fulgurante.

Lors de l’Open d’Australie en 2020, elle crée la surprise sensationnelle en éliminant la française Caroline Garcia et la danoise Carline Wozniacki pour se qualifier pour les quarts de finale où finalement elle rend les armes face à la numéro 1 mondial Iga Swiatek. Une performance restée constante puisqu’elle accède aux huitièmes de finale du tournoi de Roland Garros dans la foulée. Avec cette détermination et ses résultats, elle entre dans le top 30 WTA à l’issue de la Saison.

Pour remporter son premier trophée, il a fallu attendre l’année 2021 pour voir Jabeur gagné le WTA de Birmingham. Un sacre qui l’a propulsé à intégrer le top 10 des tenniswimen en 2022.

Elle va tout de même connaître une baisse de forme et de rythme durant cette période. Cela ne l’empêche pas de remporter en Espagne le WTA 1000 de Madrid. Non loin de réaliser le coup double dans la même année, elle se fait éliminé lors de la finale WTA de Rome par Iga Swiatek. Une défaite qui l’a plombé par la suite à Paris. Elle est évincé dès le premier tour de la compétition en terre battue.

C’est avec un esprit guerrière que la tunisienne revient à la compétition. Elle va d’abord gagner le tournoi de Berlin en Allemagne, avant de s’illustrer en finale du tournoi de Wimbledon, où à ce stade de la compétition aucune africaine ne s’est qualifiée. Malheureusement, elle va s’incliner devant Elena Rybakina. Cela ne va pas empêcher le Président de la République de Tunisie de la récompenser avec le titre de l’Ordre National du Mérite.

Jabeur poursuit sa quête. Elle se hisse à nouveau en finale de l’US Open mais perd encore une nouvelle fois face…. à Iga Swiatek N°1 mondiale. Malgré ce revers, elle devient la N°2 mondial WTA. Une première pour toute l’Afrique.

En cette année 2023, la tunisienne traverse une période compliquée. Elle pointe à la 7e place mondiale du tennis et rêve tout même revenir à sa deuxième place ou carrément devenir championne et numéro une mondiale. L’objectif est clair !